By Tsuba-Nezumi on mercredi 15 mars 2017
Category: News

La nouvelle histoire de Galio

Comme après chaque refonte de champion, Riot a publié la nouvelle histoire de Galio !
 
Galio - Le colosse
 
Près de la cité étincelante de Demacia, le colosse de pierre Galio monte une garde attentive. Érigé comme un rempart contre les mages ennemis, il reste souvent immobile pendant des décennies, jusqu'à ce que l'apparition de puissants flux magiques le ramène à la vie. Une fois éveillé, Galio profite de chaque seconde d'existence ; il s'enivre des frissons du combat et de l'honneur trop rare de défendre ses compatriotes. Mais ses triomphes ont toujours un arrière-goût amer, car la magie qu'il éradique est également la sève qui le fait vivre, et chaque victoire le renvoie au sommeil.
 
Galio est né au lendemain des Guerres runiques, lorsque les réfugiés ont commencé à fuir, partout, les ravages de la magie. Certains disent que, dans l'ouest de Valoran, un groupe de personnes déplacées était poursuivi par une bande de mages obscurs. Épuisés par des journées de fuite sans répit, les réfugiés se cachèrent dans l'ombre d'une ancienne forêt pétrifiée. Les sorciers qui les traquaient réalisèrent soudain que leur magie était inefficace dans ces bois étranges.
 
Les arbres fossilisés semblaient former un écran occulte naturel, et toute sorcellerie utilisée parmi eux se tarissait dès l'incantation. Désormais en mesure de se défendre, les réfugiés dégainèrent leurs armes et chassèrent les mages obscurs de ces terres.
 
Certains décidèrent que ce sanctuaire contre la magie était un don des dieux, d'autres y virent la récompense de leur éprouvant voyage, mais tous furent d'accord pour dire que ce devait être leur nouveau foyer.
 
Au fil des années, ils sculptèrent toutes sortes d'objets de protection avec le bois enchanté. Ils finirent par découvrir qu'ils pouvaient le mélanger avec des cendres et de la chaux pour fabriquer de la pétricite, un matériau doté d'une grande résistance à la magie. C'est ainsi qu'ils fondèrent une nouvelle civilisation et qu'ils construisirent les premiers remparts de ce qui allait devenir le royaume de Demacia.
 
Pendant des années, les barrières de pétricite suffirent aux Demaciens pour se sentir protégés contre la magie. Dans les rares cas où il leur était nécessaire de se battre au-delà de leurs frontières, leur puissance militaire s'avérait considérable. Mais lorsque l'ennemi employait la sorcellerie, l'armée de Demacia manquait d'atouts pour la contrer. Les anciens du royaume conclurent qu'ils avaient besoin de porter jusqu'au cœur du combat la sécurité de leurs murs antimagie. Ils demandèrent au sculpteur Durand de concevoir un bouclier de pétricite pour les soldats et, deux ans après, l'artiste dévoila son chef-d'œuvre. C'était bien différent de ce que la plupart des gens attendaient, mais la grande statue ailée de Galio allait devenir essentielle dans la défense de la nation, tout en symbolisant la puissance de Demacia dans tout Runeterra.
 
Chaque fois que l'armée était déployée contre une menace magique, Galio était mobilisé. Grâce à des poulies, des plateformes d'acier et des hordes de bœufs, les Demaciens conduisaient la grande silhouette de pierre jusque sur le champ de bataille. La présence d'autant de pétricite annulait presque toutes les attaques arcaniques. Ceux qui avaient autrefois fui la magie avaient désormais la capacité de l'affronter en combat régulier. Beaucoup d'envahisseurs potentiels étaient paralysés à la vue de cette silhouette imposante qui surplombait les arbres devant eux : le titan qui « mangeait la magie » inspirait un royaume et terrifiait ses ennemis. Mais personne ne se demandait ce qu'il finirait par advenir en exposant cette statue à de tels déferlements d'énergie arcanique...
 
Les étranges effets de ces déchaînements magiques allaient changer le cours de l'histoire. Demacia s'opposait aux forces noxiennes dans un combat féroce au nord de Valoran, au cœur de la Chaîne des Crocs Verts. Les Demaciens ignoraient que Noxus avait assemblé un groupe d'élite de mages guerriers connus sous le nom de Phalange arcanique. Alors que les envahisseurs avaient coincé les Demaciens dans une cuvette, la Phalange arcanique fit pleuvoir sur ses ennemis des éclairs bruts de puissance mystique. Pétrifiés, les Demaciens virent les projectiles déchirer le champ antimagique de Galio.
 
Pendant treize jours, l'armée de Demacia fut bombardée et ceux qui survivaient sentaient leur foi dans la victoire s'effondrer d'heure en heure. Ils avaient pratiquement perdu tout espoir quand retentit ce qui leur parut être la déflagration qui allait les anéantir tous. Mais, cette fois, les explosions furent suivies par un son inédit. Un grondement assourdissant fit trembler la vallée, comme si deux montagnes s'éperonnaient l'une l'autre. Voyant une grande ombre les recouvrir, les troupes demaciennes s'attendirent à vivre leurs derniers instants.
 
« Ne devons-nous pas combattre ? » fit, au-dessus d'eux, une voix retentissante.
 
Stupéfaits, les Demaciens comprirent que la phrase provenait du colosse de pierre, derrière eux. Galio bougeait et parlait. Gorgé de magie, il avait pris vie.
 
Les soldats regardèrent le titan, incapables de comprendre ce qu'ils voyaient. Avant qu'ils aient pu réaliser, un autre projectile embrasé dégringola vers le camp demacien dans une trajectoire conçue pour éliminer les derniers survivants. Galio se jeta devant les troupes et, faisant devant eux un bouclier immense, absorba l'attaque.
 
Galio se tourna vers la source de l'offensive et repéra cinq petits humains sur les pentes de la montagne proche.
 
« Des mages ennemis ! Venez vous battre ! » hurla le colosse.
 
Il bondit sur les flancs de la montagne tandis que les Noxiens concentraient leurs efforts en un rayon d'énergie arcanique qui aurait fait fondre n'importe quelle roche de Valoran. Mais, lorsque la magie se dissipa, les mages virent que le titan restait debout, les yeux clos, brillant de teintes chaudes, comme s'il s'abreuvait à la magie qu'on précipitait sur lui. Puis, avec un enthousiasme juvénile, Galio reprit sa progression et alla écraser la Phalange arcanique.
 
Tandis que le reste des forces noxiennes fuyait, un gigantesque hurlement de victoire monta de la poitrine des Demaciens survivants. Ils avaient hâte de remercier la sentinelle de pétricite qui leur avait sauvé la vie, mais le protecteur sans peur et sans reproche avait cessé de bouger aussi vite qu'il avait pris vie, dans la pose que le sculpteur lui avait donnée sur le piédestal.
 
De retour chez eux, les soldats survivants racontèrent à qui voulait les entendre le conte étrange du colosse vivant. Mais on ne les écoutait que dans un silence incrédule, comme s'ils avaient perdu la raison. Finalement, ceux qui avaient assisté au prodige finirent par ne plus en parler, craignant qu'on ne les prenne pour des fous. Leur récit devint peu à peu une légende, une allégorie inventée dans les temps anciens pour aider la population à surmonter les moments difficiles.
 
Personne dans le royaume n'aurait pu suspecter que le colosse continuait à voir ce qui se passait autour de lui. Même immobile, il restait conscient, impatient de revivre les sensations âpres du combat. Écraser les ennemis de ses poings immenses était exaltant, mais être enfermé dans un corps de pierre était une tragédie.
 
Contraint d'observer en silence, Galio voyait les humains vivre à ses pieds et lui rendre hommage, année après année, comme dans un rêve lointain. Bien qu'il en sût peu sur chacun d'entre eux, il commença à se sentir l'un des leurs. Il était stupéfait de les voir disparaître l'un après l'autre au fil du temps, remplacés par de nouveaux corps qui semblaient vivre de nouvelles vies.
 
Il se demandait où aller ceux qui disparaissaient. Peut-être les envoyait-on au loin pour les réparer, comme on l'avait fait de Galio au retour de son combat.
 
Après un combat contre les barbares de Freljord, Galio vit passer de longues colonnes d'hommes qui semblaient transporter jusque dans la ville des sortes de berceaux recouverts d'un drap. Tandis que la procession passait sous lui, l'un des draps fut soulevé par le vent, révélant le visage immobile et pâle d'un jeune soldat. C'était un jeune homme que Galio avait déjà vu et le colosse ne comprenait pas pourquoi quelqu'un d'aussi vigoureux souhaitait se faire transporter dans la ville sur une litière. Galio commença à percevoir la douloureuse réponse à cette question : au contraire de lui, les gens ne pouvaient être repeints ni réparés si facilement. Les humains étaient des créatures fragiles et éphémères et il comprenait mieux que jamais combien sa protection leur était requise. Combattre avait été sa passion, mais son but était désormais de protéger le peuple.
 
Depuis, Galio n'a été en mesure de se joindre aux combats qu'en de rares occasions, restant parfois des siècles sans bouger. La magie est devenue plus rare dans le monde et la statue ne sort plus de sa torpeur, observant Demacia à travers la brume de son rêve éveillé. Le plus grand espoir de l'immense statue est d'être soumise à une magie si puissante qu'elle ne sera plus contrainte de retourner au sommeil.
 
Là seulement, Galio pourra remplir sa mission : assurer la protection permanente de Demacia.
 
 
Histoire : L'éveil d'un héros
 
La guerre approchait et Galio ne pouvait rien faire d'autre que regarder les soldats demaciens s'y préparer. Il ne se souvenait plus quand il avait goûté pour la dernière fois à la magie. On l'avait souvent transporté loin de son socle, mais à chaque fois il y retournait sans avoir seulement pu prendre vie. Mais même quand son corps était immobile, son esprit était en mouvement.
 
Il avait hâte de combattre.
 
Galio apercevait au loin les rangs des barbares du nord. Même avec ses sens engourdis par le sommeil, il se rendait compte que leur formation était indisciplinée, agitée par le désir d'affronter enfin leurs adversaires demaciens. Galio avait souvent entendu des bribes de conversations sur ces sauvages qui conquéraient territoire après territoire. Les citoyens effrayés de la ville prétendaient que les Freljordiens ne faisaient pas de quartier et accrochaient la tête de leurs ennemis sur les défenses de leurs étranges montures...
 
Mais les barbares n'intéressaient pas le colosse. Il avait posé les yeux sur quelque chose de bien plus intéressant : une forme titanesque, presque aussi haute que les collines. Elle se déplaçait, sinistre, ondulait comme l'écume d'une mer agitée que menace la tempête.
 
De quoi s'agit-il ? se demanda Galio avec une lueur d'espoir. J'espère que c'est un combattant.
 
À ses pieds, ses camarades demaciens marchaient en rythme, psalmodiant un chant de guerre pour chasser toute autre pensée que celle de la guerre. Aux hommes, le chant pouvait sembler confiant en la victoire, mais Galio avait souvent entendu ces rimes et il se rendait compte que la mélopée était incertaine, hésitante.
 
L'idée de combattre cette haute bête ne les enthousiasme pas. Eh bien, je le ferai à leur place !
 
Galio ressentait l'irrépressible besoin de prendre tous ces hommes dans ses bras et de leur dire que tout irait bien, qu'il allait renvoyer l'armée entière de ces envahisseurs de l'autre côté de la frontière. Mais il n'en était pas capable. Ses bras, ses jambes, ses griffes étaient aussi froids et inertes que la pierre dont il était fait. Il avait besoin d'un catalyseur, d'une puissante présence magique pour s'éveiller de son rêve pétrifié.
 
J'espère qu'il y aura un mage, cette fois, pensa-t-il en fouillant des yeux l'horizon. Généralement, il n'y en a pas. Je déteste qu'il n'y en ait pas.
 
Son inquiétude grandit lorsqu'il entendit les mugissements d'épuisement des bœufs qui le tiraient. Il y en avait plusieurs dizaines et il fallait pourtant les remplacer à chaque borne kilométrique. Un court instant, Galio se dit qu'ils allaient s'effondrer, l'abandonnant au milieu de nulle part pendant qu'au loin les humains combattraient.
 
Enfin, le convoi finit par arriver au bord du champ de bataille. Galio savait qu'il n'y aurait pas de pourparlers et que jamais les sauvages ne se rendraient. Galio entendait le cliquetis de ses petits camarades humains formant un mur d'acier avec leurs boucliers. Mais il savait que la gigantesque bête des barbares, quelle qu'elle fût, n'aurait aucun mal à se débarrasser des armements demaciens.
 
Les deux armées lancèrent la charge et vinrent s'écraser l'une contre l'autre dans un flamboiement de métal. Galio entendit des heurts d'épées et de haches contre des boucliers. Dans les deux camps, les hommes succombaient et s'effondraient dans la boue. Des braves que Galio connaissait bien appelaient leur mère avec des voix d'enfants.
 
Le cœur tendre du géant de pierre s'émut. Mais il ne pouvait vaincre sa paralysie.
 
Soudain, une explosion pourpre aveugla la mêlée et les Demaciens furent jetés à genoux en masse. Galio ressentit une sensation familière au bout de ses doigts, comme la chaleur de midi réchauffant l'albâtre. Il pouvait presque les remuer...
 
L'éclair tomba de nouveau, arrachant d'autres héroïques défenseurs demaciens à la vie. Galio se sentit revivre et ses sens affinés lui révélèrent le conflit avec une effroyable acuité. Les corps des soldats, dans des armures brisées, se contorsionnaient grotesquement sur le champ de bataille. De nombreux barbares gisaient également dans une mare de leur propre sang.
 
Au loin, à l'abri derrière leurs lignes, leur sorcier invoquait des orbes qui crépitaient entre ses mains, prêt à une nouvelle attaque.
 
Ah, le voilà. C'est à cause de lui que je m'éveille, se dit Galio, d'abord avec gratitude, puis avec fureur. C'est lui que je vais écraser en premier !
 
Mais son attention fut de nouveau attirée par la forme monstrueuse, aux confins du champ de bataille. Enfin, il parvenait à la distinguer clairement : une créature massive recouverte d'une fourrure épaisse. Elle luttait contre les chaînes d'acier qui la tenaient prisonnière. Elle secouait violemment sa tête dans l'espoir de se libérer de la cagoule qui recouvrait ses yeux.
 
Galio sourit. Voilà un ennemi digne de mes poings.
 
Les barbares ôtèrent la cagoule du géant, révélant un groin mutilé sous des yeux d'escarbilles. Enfin capable de voir, la créature poussa un rugissement qui semblait clamer qu'elle était prête à ravager tout ce qui se trouvait devant elle. Les gardiens de la bête firent jouer un mécanisme qui relâcha ses chaînes, et le béhémoth se précipita vers l'infanterie ennemie, tuant une dizaine de Demaciens d'un seul mouvement de griffes.
 
Galio était horrifié. C'étaient des hommes qu'il veillait depuis leur petite enfance. Il voulut pleurer leur mort, comme il avait vu les humains le faire dans leurs périodes de deuil. Mais il n'était pas conçu pour les larmes. Il se concentra sur sa tâche et sur l'excitation du combat qui l'attendait. C'était une grande et terrible bête et il avait hâte de l'affronter. Il sentait l'énergie vitale l'irriguer de nouveau.
 
Oui ! Enfin !
 
Les sensations revenaient dans ses bras, sa tête, ses jambes. Pour la première fois en un siècle, il pouvait bouger. Un son se répercuta en écho dans la vallée, quelque chose que nul n'avait jamais entendu de mémoire d'homme.
 
C'était le rire du géant de pierre.
 
Galio se jeta dans la bataille, détruisant les machines de siège rudimentaires des barbares. Alliés et ennemis s'arrêtèrent d'un geste pour observer le titan de pierre qui se frayait un passage à travers la ligne ennemie. Monument vivant, il se jeta au-devant du béhémoth enragé. « Salut, grosse bête. Tu veux bien que je t'écrase ? »
 
La créature, la tête levée vers le ciel, poussa un hurlement, comme pour accepter le défi. Les deux titans se ruèrent l'un sur l'autre avec une puissance à ébranler la terre. Le béhémoth frappa Galio en plein estomac et jeta un grognement d'intense douleur en s'effondrant au sol, les mains fermées sur sa clavicule. Galio resta immobile, hésitant à achever un ennemi à terre.
 
« Allons, inutile d'avoir honte », dit Galio avec un geste d'invitation. « C'était bien essayé. Essaie de me cogner une fois encore. »
 
Le monstre se releva lentement et la lueur de colère se ralluma dans ses yeux. Il frappa Galio de toutes ses forces, ses griffes faisant voler un éclat de sa tête.
 
« Tu as brisé ma couronne », dit le colosse, agréablement surpris de voir que ce combat n'était pas gagné d'avance. Il frappa la bête de la main, mettant dans ce coup de gourdin toute la puissance de sa structure de roc. Le poing de pétricite toucha sa cible et le champ de bataille résonna du bruit d'ossements gigantesques qui cassaient.
 
Dans un cri strident, le monstre se débattit aveuglément, mais sans rien toucher.
 
Galio saisit la bête immense par la taille et serra de ses bras monolithiques, tâchant de briser sa colonne vertébrale. Mais le béhémoth échappa à sa prise et commença à faire des cercles prudents autour de lui avant de battre en retraite.
 
« Attends ! Nous devons aller au bout de notre bataille ! » cria le colosse. Il se lança à la poursuite de la bête, espérant que cette dernière cesserait de fuir.
 
Mais les cris de ses frères demaciens lui parvinrent, portés par le vent. Sans s'en rendre compte, Galio avait suivi le monstre sur des centaines de mètres et s'était éloigné du cœur de la bataille. Il voulait combattre la créature, mais ses camarades humains avaient besoin de lui.
 
Tandis que l'abomination s'enfuyait, Galio lui lança un ultime regard. « Adieu, grande bête. »
 
Puis il revint rapidement vers ses camarades. Plus de la moitié d'entre eux gisaient au sol, ravagés de douleur, torturés par une puissance invisible. Il sut immédiatement que c'était à cause de la magie qui le maintenait en vie.
 
Le titan de pierre lut la terreur sur le visage des soldats et il se tourna de nouveau vers le sorcier maléfique. Galio savait ce qu'il avait à faire et quelles en seraient les conséquences.
 
Il sauta haut dans les airs et s'écrasa sur le mage, interrompant ses ignobles incantations et réduisant le barbare en bouillie. Ce fut la déroute pour les envahisseurs ; ils lâchèrent leurs armes et s'enfuirent, terrorisés.
 
Sentant la magie du sorcier s'évanouir, Galio éprouva des sentiments contradictoires. La force qui lui donnait vie disparaissait de son corps. Il avait sauvé d'innombrables vies, mais c'était de nouveau le sommeil qui l'attendait.
 
Il ne comprenait pas pourquoi il ne possédait pas sa propre force vitale, comme en ont toutes les créatures vivantes. Pourquoi l'avait-on conçu ainsi ? Était-ce la volonté de son créateur ? Alors que le froid de la tétanie l'envahissait de nouveau, il se consola en se disant que la vie elle-même était magique et que, même brièvement, il avait la joie de l'expérimenter de temps à autre.
 
Jusqu'au dernier jour. Le jour où il abattrait de ses poings le dernier mage, le jour où plus rien ne pourrait plus jamais éveiller la sentinelle granitique de Demacia.
 
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