By Philidia on dimanche 19 octobre 2014
Category: News

Les nouvelles histoires d'Azir et de Xerath

 
Riot a publié les nouvelles histoires d'Azir et de Xerath. Même si leur version Française devrait arriver sous peu, en voici des traductions non-officielles, ainsi que quelques explications de Riot.
 
Les objectifs de Riot
 
Le but de Riot est d'apporter des histoires avec plus de régularité dans le passé. Les soucis techniques du client persistent, et font que ces deux histoires ne peuvent être ajoutées immédiatement dans le client, et que les histoires sur le site sont toujours liées (Les petits résumés apparaissent donc, au lieu des histoires complètes). Toutefois, Riot les a postées sur les forums afin que les joueurs en profitent.
 
D'autres histoires devraient venir, notamment celle de Sivir, qui a été laissé dans une situation précaire par les évènements de Shurima.
 
L'histoire d'Azir
  
Azir marchait sur la voie d'empereur, pavée d'or. Les immenses statues des premiers dirigeants de Shurima - ses ancêtres - regardaient sa progression.
La douce lumière de l'aube se faufilait à travers sa cité. Les étoiles les plus brillantes brillaient encore au-dessus de sa tête, mais elles allaient bientôt être éteintes par le soleil levant. Le ciel de la nuit n'était pas comme Azir s'en souvenait, les étoiles et les constellations n'étaient pas alignées comme avant. Des millénaires s'étaient écoulés.
 
À chaque étape, le lourd bâton d'Azir jouait une note, qui s'entendait à travers les rues vides de la capitale.
 
La dernière fois qu'il avait pris ce chemin, une garde d'honneur de 10 000 soldats d'élites marchait derrière lui, et les acclamations de la foule secouaient la ville. Cela aurait dû être son moment de gloire, mais on le lui avait volé.
 
Maintenant, c'est une ville fantôme. Qu'est devenu son peuple ?
 
Avec un geste impérial, Azir demandait au sable de la route de se lever, et créait des statues vivantes. C'était une vision du passé, les échos de Shurima.
 
Les figures de sables attendaient avec impatience, la tête inclinée vers l'immense disque solaire suspendu au dessus de l'estrade de l'Ascension. Il était encore là, proclamant la gloire et la puissance de l'empire d'Azir, même si personne ne se rappelait l'avoir vu. La fille de Shurima qui l'avait réveillait, elle qui portait sa lignée, avait disparu. Il l'avait senti dans le désert. Le sang les unissait.
Pendant qu'Azir marchait sur le chemin de l'empereur, les échos du sable de son peuple, lui montrèrent le disque solaire, leurs expressions joyeuses tournant à l'horreur. La bouche grande ouverte, avec des cris silencieux, ils courraient pour s'enfuir, trébuchant et tombant. Azir regardait tout cela en silence, désespéré, témoignant des derniers moments de son peuple.
 
Ils ont été anéantis par une vague d'énergie invisible, réduit en poussière et jetés aux vents. Qu'est-ce qui n'allait pas avec son Ascension, au point d'avoir provoqué cette catastrophe ?
 
L'attention d'Azir se réduisit. Sa marche devint plus résolue. Il atteint le bas de l'escalier de l'ascension, et commença à gravir ses marches, 5 par 5.
 
Seuls ses soldats les plus fiables, les hauts prêtres, et ceux de la lignée royale, ont été autorisés à mettre les pieds sur ces marches. Les versions de sable de ces sujets les plus favorisés étaient alignés sur son chemin, le visage haut, grimaçant, et se lamentant en silence avant d'être eux aussi emportés par les vents.
 
Il courut, montant es marches plus rapidement que n'importe quel homme le pourrait, enfonçant ses serres dans la pierre, et sculptant des sillons. Les figures se levaient, et étaient ensuite détruites, de chaque côté du chemin pendant qu'il montait cet escalier.
 
Il atteint le sommet. Là, il vit le cercle final des spectateurs, ses alliés les plus proches, ses conseillers, les grands prêtres, sa famille.
 
Azir tomba à genou. Sa famille était devant lui, parfaitement reproduite, un détail navrant. Sa femme, avec son enfant. Sa timide fille, serrant la main de sa femme. Son fils, la tête haute, sur le point de devenir un homme.
 
Dans l'horreur, Azir vit leur expression changer. Bien qu'il savait ce qui allait arriver, il ne pouvait pas détourner son regard. Sa fille se cacha le visage dans les plis de la robe de sa femme, son fils pris son épée, criant au mépris. Sa femme s'écarquilla les yeux, la tristesse et le désespoir se voyait en eux.
L'évènement invisible les a réduits à néant.
 
C'en était trop, mais aucune larme ne coula des yeux d'Azir. Sa forme d'ascendant rendait ce simple acte comme une peine perdue à jamais pour lui. Le cœur lourd, il se releva. La question qui restait était comment sa lignée a survécu, car elle avait visiblement survécu.
 
Le dernier écho attendu.
 
Il s'avança, en s'arrêtant une marche en dessous de l'estrade, et regarda tout ce qu'il s'était passé devant, lui, mais dans le sable.
 
Il se vit, dans sa forme mortelle, se levant sous le disque solaire, les bras et le dos courbés. Il se rappelait de ce moment. La puissance qui le parcourait, insufflant son être, le remplissant de sa force divine.
 
Un nouveau venu formé dans le sable. Son esclave de confiance, son mage, Xerath.
 
Son ami a prononcé un mot silencieux. Azir se regardait se briser comme du verre, explosant en un tas de sable.
 
"Xerath", souffla Azir.
 
L'expression du traître était inconnaissable, mais Azir ne pouvait rien voir, hormis le visage d'un meurtrier.
 
D'où cette haine vient-elle ? Azir ne l'a jamais su.
 
L'image de sable de Xerath montait dans les airs comme les énergies du disque solaire, focalisées en lui. Un groupe de garde d'élite se précipita vers lui, mais il était bien trop tard.
 
Une onde de choc brutale de sable se déchaîna, désintégrant les derniers moments de Shurima. Azir était le seul parmi les échos mourants de son passé.
 
C'est ce qui a tué son peuple.
 
Azir se retourna, tout comme les premiers rayons de l'aube du nouveau disque solaire. Il en avait assez vu. L'image de sable de Xerath s'effondra derrière lui.
 
Le soleil de l'aube se reflétait aveuglément dans l'armure d'or d'Azir. À cet instant, il savait que le traître vivait encore. Il sentait l'essence de sa magie dans l'air qu'il avait respiré.
 
Azir leva une main, et une armée de ses guerriers d'élite se leva du sable, au pied des marches de l'Ascension.
 
"Xerath", dit-il avec une voix remplie de colère. "Tes crimes ne resteront pas impunis.
 
L'histoire de Xerath
 
Ce fut le moment.
 
Le moment singulier qui lui avait coûté tant de choses, qui avait pris une vie entière à être planifié. Un empire corrompu, et son petit prince se pavanant seraient frappés sous le stupide symbole du soleil dans lequel ils avaient tant confiance. La clé de l'immortalité, jalousement gardée et offerte avidement, serait à lui seul, volée devant le monde entier. Un moment singulier de la vengeance parfaite qui libèrerait enfin l'esclave connu sous le nom de Xerath.
 
Bien que la tête du maître n'ait révélé aucune expression humaine, et sachant que l'amour du métal ne pouvait répondre par de la gentillesse, Xerath souriait au visage de l'épervier sans âme, sa véritable joie. Une vie passée dans la servitude, d'abord pour un empereur fou, et maintenant vain, des manipulations sans fin pour et contre le trône, une quête pour de la connaissance qui l'a presque consumé, tout cela mène à cette grande mascarade qu'est l'Ascension.
 
Le mot lui-même prononcé était un assaut. Nous allons devenir des ascendants, alors que vous êtes enchaînés à la pierre brisée comme les sables du temps qui vous avalent tous. Non. Pas plus, et plus jamais. Les seigneurs choisis ne seront pas pris dans l'étreinte du soleil et des dieux. Un esclave va faire ça. Un simple esclave, un garçon qui a eu une fois le malheur de sauver un enfant noble des sables.
 
Et pour ce péché, Xerath avait été puni d'une horrible promesse : La liberté. Introuvable. Interdite. Si la pensée ne faisait que s'éveiller dans l'esprit d'un esclave, il serait condamné à mort, car les Ascendants pouvaient regarder à travers la chair et l'os, et s'enfoncer au plus profond de l'esprit, pour voir une traîtrise. Et pourtant, cela a été dit, par le jeune prince qu'il a sorti de l'étreinte du désert. Azir, le soleil d'or, a promis qu'il allait libérer son sauveur, et nouvel ami.
 
Une promesse non-tenue à ce jour. Les mots d'un enfant reconnaissant, innocemment inconscient de l'impact qu'ils auraient. Comment Azir pouvait bousculer des milliers d'années de règne ? Comment pouvait-il combattre la tradition, son père, sa destinée ?
 
En fin de compte, le jeune empereur allait tout perdre en n'honorant pas sa promesse.
 
Et donc, Xerath a été élevé et éduqué, devenant finalement le bras droit d'Azir, mais jamais un homme libre. La promesse aigrie dévora ce qu'il était, et ce qu'il aurait pu être. Privé d'une petite, simple chose, le droit de vivre sa vie, Xerath décida de tout prendre, toutes les choses dont il avait été privé, toutes les choses qu'il méritait : l'empire, l'Ascension, et la forme la plus pure possible de liberté absolue.
 
À chaque pas effectué vers l'arrogante et grandiose Estrade de l'Ascension, positionnée respectueusement derrière son empereur et entouré par les sentinelles incapables qui protégeaient supposément Shurima, Xerath sentit une légèreté inconnue qui l'a sincèrement choqué. Était-ce de la joie ? La vengeance amène-t-elle de la joie ? Cette impression était presque physique.
 
À ce moment précis, la très travaillée combinaison d'armure dorée qui était son bourreau s'arrêta brusquement. Et se tourna. Et marcha vers Xerath.
 
Pouvait-il savoir ? Comment le pouvait-il ? Ce garçon gâté et égocentrique ? Ce droit, faussement bienveillant empereur dont les mains étaient aussi couvertes de sang que celles de Xerath ? Même s'il le savait, il ne fallait pas attendre le coup fatal qui était déjà en mouvement.
 
Xerath s'était préparé à toute éventualité. Il avait corrompu, tué, berné, et comploté pendant des décennies - il a même dupé les monstrueux frères Nasus et Renekton de manière à les tenir éloignés de l'évènement - mais il n'était pas préparé à ça.
 
L'Empereur de Shurima, le Soleil d'Or, Adoré du Désert, sur le point de devenir Ascendant, retira son casque, révéla ses fiers sourcils et ses yeux souriants, et se tourna vers son plus vieil et fidèle ami. Il parla de l'amour des frères, de l'amour des amis, des combats difficiles remportés et des autres perdus, de la famille, de l'avenir, et finalement... de la liberté.
 
À ces mots, les gardes entourèrent Xerath, se dirigeant vers lui, armes sorties.
 
Le prince savait donc. Les plans de Xerath avaient-ils été fichus ?
 
Mais les idiots en armure le saluaient. Ils ne le menaçaient pas, ils l'honoraient. Ils le félicitaient.
 
À propos de sa liberté.
 
Son maître, qu'il détestait, venait de le libérer - il les avait tous libérés. Aucun habitant de Shurima ne porterait de chaînes à nouveau. Le dernier geste d'Azir en tant qu'humain a été de libérer son peuple.
 
Le rugissement de la foule noya toute réponse que Xerath aurait pu donner. Azir revêtit son casque et marcha à grands pas sur l'Estrade, ses assistants le préparant à la divinité qui n'arriverait jamais.
 
Xerath se tint dans l'ombre du monolithique Disque Solaire, sachant qu'une catastrophe destructrice d'un empire arriverait dans quelques secondes.
 
Trop tard, mon ami. Trop tard, mon frère. Beaucoup trop tard pour nous tous.
 
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