Un
nouvel article de Riot concernant les bandes dessinées League of Legends !
BANDES DESSINÉES : DÉJÀ QUATRE !
À quoi ressemble une bande dessinée façon League of Legends ? Tout au long de cette année, nous n’avons cessé de nous poser la question.
Les standards des bandes dessinées changent selon chaque région du monde : le format, le style ou le contenu ne sont pas les mêmes. Ces dernières années, des géants comme Marvel et DC/Vertigo ont redéfini les standards des bandes dessinées contemporaines, et il ne s’agit que d’une partie du marché mondial. Dans des pays comme la Corée, les lecteurs préfèrent lire leur bandes dessinées sur navigateur ou sur leur téléphone : une expérience qui change radicalement des albums imprimés que nous connaissons chez nous.
Quand nous avons commencé à travailler sur les bandes dessinées de League of Legends, les possibilités qui s’ouvraient à nous étaient infinies. L’histoire et le style devaient correspondre au champion, bien sûr, mais nous pouvions nous laisser aller à toutes sortes d’expériences techniques ou artistiques. À côté de ça, nous voulions atteindre des objectifs bien spécifiques.
- Raconter des histoires plus souvent Auparavant, nous utilisions les bandes dessinées comme un moyen de promouvoir les champions, plutôt que d’en raconter les histoires. Nous aimerions publier une nouvelle bande dessinée toutes les deux semaines, et nous avons estimé les ressources nécessaires pour tenir une telle cadence. Créer une bande dessinée prend beaucoup moins de temps que des cinématiques comme Magie sauvage, par exemple.
- Plus que des « grosses bagarres » Nous avons déjà évoqué ce sujet, et il est également valable pour les bandes dessinées. De manière générale, nous pensons que les champions doivent grandir et évoluer dans différents environnements. Le monde de Runeterra est en perpétuelle construction, et nous pensons que les bandes dessinées peuvent nous aider à représenter la progression des champions et des différentes régions.
- Interactions entre champions Depuis des années, vous êtes nombreux à vouloir voir des rencontres entre champions en dehors du jeu, ou un monde de Runeterra plus connecté. Nous pensons que ces bandes dessinées sont le meilleur moyen d’explorer les interactions entre champions, pour voir comment leur personnalité s’exprime dans telle ou telle situation.
Avec cette idée en tête, nous avons travaillé sur nos quatre premières bandes dessinées. Même s’il s’agissait plus d’expérimentations, nous voulions garder un champion et son histoire au cœur de l’action. Nous avons rassemblé les Rioters qui connaissaient le mieux l’univers de League of Legends et des artistes du monde entier pour commencer ce qu’on appelle le « casting ». C’est comme pour les films : nous essayons de trouver un scénariste et un artiste dont les styles s’associent et correspondent à l’aspect que nous voulons donner à notre bande dessinée (dans notre cas, faire ressortir la personnalité d’un champion en particulier).
Pour « Sang de Noxus », nous voulions un duo qui saurait retranscrire un drame militaire dans un style sophistiqué. Graham McNeill a travaillé sur Warhammer avant de rejoindre Riot, alors nous avons directement pensé à lui pour imaginer une bande dessinée sur les soldats-citoyens de Noxus. Sana Takeda a travaillé sur des illustrations réalistes qui traduisaient parfaitement la dureté de la vie noxienne.
« Sang de Noxus » nous a également permis de définir une région à travers ses champions : Darius, Draven et Quiletta ont des idéaux bien différents pour Noxus, et leurs perspectives se dévoilent au fur et à mesure de la lecture.
Avec la bande dessinée de Nami, nous voulions explorer un format conçu spécialement pour les appareils portables : une bande dessinée à défilement vertical. Ce genre de format est très fréquent en Asie, mais nous voulions voir comment les joueurs du monde entier réagiraient à une bande dessinée digitale imaginée pour être visionnée sur un téléphone ou un navigateur.
Nous avons fait appel à Viviana Medeiros, car elle a déjà travaillé sur des WebToons (des bandes dessinées en ligne très répandues en Corée), et à Rayla Heide, pour qu’elle nous raconte l’histoire de cette Aquamancienne qui part à la recherche d’une perle pour sauver son peuple. Le format plonge littéralement les joueurs dans la profondeur des abysses alors que Nami continue sa descente au fond de l’océan. Il reflète également son état psychologique alors que la solitude devient de plus en plus pesante au fur et à mesure de sa quête.
À première vue, Jinx et Ziggs n’ont pas grand-chose en commun… mais ils aiment faire exploser des choses ! Avec « C’est de la bombe », nous avons imaginé une amitié improbable entre deux champions qui partagent une passion commune pour les explosions, ce qui nous a aussi permis de créer des interactions entre eux (les joueurs nous le demandaient depuis longtemps, et puis c’est une grande tradition dans les bandes dessinées !).
Dans la mesure ou Jinx et Ziggs sont certainement les deux champions les moins sérieux du jeu, nous avons cherché un auteur et un illustrateur qui sauraient capturer cette zizanie aussi bien dans les dialogues que dans l’action visuelle. Fabio Moon et Dave Stewart ont tous les deux travaillés sur un style très cartoon, et Anthony Burch a ajouté la touche d’humour nécessaire pour donner vie aux deux champions les plus déments de League !
Pour finir, nous voulions une bande dessinée plus ancrée dans le monde de Runeterra, et c’est donc Miss Fortune qui a été choisie, suite à l’événement de la « Marée rougeoyante ». Nous avons utilisé une technique mise au point par Marvel : d’abord, nous avons écrit l’histoire. Ensuite, l’illustrateur Ramon Perez a décidé de la coupe des vignettes et des planches avant qu’Anthony Burch retravaille les dialogues pour qu’ils correspondent mieux aux dessins.
Cela veut dire que « La roue tourne » a été optimisé pour les appareils mobiles : la police et les images étaient plus grandes, et l’expérience globale était meilleure sur votre téléphone. Vous n’aviez pas besoin de zoomer sur l’image pour lire les bulles ou voir les détails de la planche, comme c’est parfois le cas pour les autres bandes dessinées. L’inconvénient, c’est que le format n’était pas forcément adapté aux navigateurs et nous ne savions pas si les joueurs arriveraient quand même à suivre, ou s’ils trouveraient ça déconcertant.
PLUS DE BANDES DESSINÉES À VENIR
Les bandes dessinées que nous créons ne plairont pas forcément à tout le monde, surtout si on regarde l’hétérogénéité de nos lecteurs et joueurs. Notre objectif est de réaliser des bandes dessinées suffisamment variées (mais toujours de qualité) pour que tout le monde puisse y trouver son compte.
À travers cette expérience, nous avons appris énormément de choses, et nous continuons à en apprendre grâce à tous vos commentaires (n’oubliez pas d’en laisser un en-dessous !). Nous voulons savoir ce que vous avez pensé de notre travail : quel a été votre format préféré ? Comment pouvons-nous améliorer les prochaines bandes dessinées ? Car oui, il va y en avoir beaucoup d’autres !