Il n'y a pas eu d'annonce sur le site, mais une publication
sur l'univers. Cette histoire avec Singed semble commencer à dévoiler la refonte imminente de Warwick. Il s'agir de là de spéculation, mais Warwick avait été annoncé comme arrivant après Camille, et avant le nouveau champion suivant. Qui plus est, l'histoire elle-même comporte des thématiques qui rappelle fortement Warwick. On peut donc supposer que c'est ce à quoi il faut s'attendre. Comme d'habitude, la prudence reste de mise, et nous ne sommes pas à l'abri d'une surprise, mais Riot a tout de même un calendrier assez simple à anticiper. Bonne lecture !
Création d'un cauchemar
SUJET N°1088
J'ai trouvé un meurtrier caché au beau milieu de la population. Il faisait semblant d'être quelqu'un de bonne compagnie. Seul un œil entraîné pouvait discerner la bête en lui, la bête qui ne demande qu'à être relâchée. Comment aurais-je pu l'ignorer ? Après tout, mon but n'est-il pas de révéler les vérités cachées de la vie ? Il a fallu deux doses pour le maîtriser. Sa résistance est étonnante. Cette qualité lui sera utile pour survivre à la douleur catalytique et permettre la transmutation. La métamorphose le changera en un prédateur chimérique, et Zaun sera son terrain de chasse.
Implantation
Je me suis occupé de l'implantation du sujet. Pour atteindre les omoplates, j'ai testé une technique chirurgicale que j'avais observée durant la campagne ionienne. Après plusieurs minutes à forer l'os, j'ai pu attacher la chambre alchimique et les pompes qui lui injecteront la formule transmutante. Le sujet a hurlé et m'a supplié d'arrêter. Il a prétendu ne plus être un monstre, mais quelqu'un de bien. Je l'ai ignoré et j'ai fait passer plusieurs longueurs de tuyaux délicats à travers ses extrémités, en les épissant avec ses veines et ses artères. Le sujet est resté conscient et a hurlé pendant six heures. C'est très encourageant ; il a tenu bon plus longtemps que les échecs précédents. Pour finir, j'ai relié les optimisations mécaniques aux fibres neuronales de la colonne vertébrale. Je n'ai pas eu besoin de beaucoup le recoudre. Le sujet est stable et se rétablit. Je dois me reposer et reprendre des forces avant l'opération de demain.
Catalyseur
J'ai trouvé le sujet totalement abattu, il se recroquevillait au moindre de mes gestes. Il s'est mis à tirer sur ses entraves quand la chambre d'injection s'est remplie de la formule transmutante et s'est activée. Le mécanisme a amorcé l'envoi des produits alchimiques, puis la phase suivante a été lancée. Les effets ont été instantanés. Le sujet a convulsé tandis que ses vaisseaux sanguins se resserraient, comme pour empêcher l'injection. Le piston a permis à la mixture de forcer le passage, et le sujet s'est violemment débattu ; la table d'opération a failli se renverser.
Comme je le suspectais, la douleur est le catalyseur du changement. Elle a libéré les substances chimiques nécessaires à la transmutation de l'anatomie du sujet. Des os se sont ensuite brisés, des tendons se sont déchirés ; son squelette adoptait une nouvelle forme. Puis un éclat acéré a jailli du poignet du sujet. Il a tiré violemment sur les liens, jusqu'à ce que son articulation craque d'un coup sec ; sa main a été sectionnée. Il a poussé un hurlement assourdissant. Tout son corps s'est contracté, après quoi le sujet a perdu connaissance. La transmutation a échoué. J'ai pansé ses blessures et stabilisé ses fonctions vitales. Peut-être ai-je surestimé la tolérance du sujet à la douleur. Je referai les réglages et recommencerai demain.
Membre sectionné
En retournant au laboratoire, j'ai retrouvé la main sectionnée, toujours à terre. Étonnamment, elle ne montrait aucun signe de décomposition et n'était pas rigide. J'ai examiné le moignon du sujet pendant qu'il me crachait une litanie d'insultes et de menaces. L'augmentation de son agressivité est un effet secondaire, mais prometteur, des produits alchimiques. Le changement le plus saisissant se cachait toutefois sous les bandages imbibés de sang. Un protomembre. Embryonnaire et mal formé, mais magnifique. Une vraie régénération de prédateur. Encore maintenant, des heures après l'interruption de la procédure, la chair continue de pousser. Plus rapidement que les os, d'ailleurs. Laisser davantage le temps d'agir au sérum pourrait s'avérer bénéfique.
Nouvelle conception
Le protomembre s'est insinué dans mes rêves. Sa beauté et sa singulière finalité contrastent avec le tragique de l'échec. Mais peut-il être amélioré ? Un trait de génie m'a tiré du lit. La métallurgie. Ce n'est pas aussi raffiné que la vraie chimie, mais, la nuit dernière, c'était tout ce qu'il me fallait. Jusqu'à l'aube, j'ai forgé de l'acier, aiguisé des bords et assemblé une armature. Elle devrait fournir la « charpente » sur laquelle pourra pousser le nouveau membre. Améliorer la nature n'est pas difficile quand on s'inspire d'elle.
Améliorations
Les contraintes de l'opération m'ont obligé à endormir le sujet et à travailler promptement. J'ai découvert de nouveaux signes de croissance sur le protomembre. Les changements ont ralenti, mais ils ne se sont pas arrêtés. J'ai attaché le tissu musculaire, les vaisseaux sanguins et les terminaisons nerveuses du membre mal formé à l'armature. J'ai ensuite intégré la chambre alchimique dans l'optimisation. J'ai remarqué un léger tressaillement de son petit doigt. J'ai déplacé le sujet et renforcé ses entraves. Comment peut-on encore l'améliorer ? Une promenade et un bon bol de Gris m'inspireront peut-être. Il y a tant de choses à prendre en compte.
Transmutation
Je suis revenu des Marchés limitrophes et j'ai été accueilli par une puanteur familière. Un réseau de veines pourrissantes avait envahi le dos du sujet. L'infection provenait de la jointure entre l'os et la chambre de métal. J'ai ajusté la formule et l'ai administrée au sujet. Celui-ci a émergé de son hébétement en hurlant lorsque son squelette s'est fracturé et a commencé à se remodeler. Une forme bestiale se dessinait, les propriétés chimériques faisant enfin surface, mais la transmutation s'est peu à peu ralentie, jusqu'à s'arrêter totalement.
J'ai augmenté le débit de la chambre. Celle-ci s'est mise à trembler frénétiquement tout en injectant une double dose à chaque battement de cœur. Le corps du sujet s'est contorsionné ; sa chair se déchirait comme un tissu fragile, incapable de contenir les changements qui se produisaient. La chambre gargouillait tandis que la mixture tourbillonnait dans le conteneur scellé. La pression a augmenté jusqu'à faire exploser des tuyaux, des joints et des vaisseaux sanguins. Une série de claquements métalliques s'ensuivit, et les liens du sujet ont cédé.
Un instant plus tard, il était en train de me lacérer le visage, rouvrant de vieilles blessures et ravivant une rage tout aussi ancienne. Nous nous sommes brièvement battus, puis il s'est effondré. Il a soufflé un dernier mot. Puis tous ses signes vitaux se sont éteints ; le sujet était immobile. Son pouls avait disparu. J'ai versé quelques gouttes de soude caustique sur son bras gauche ; aucune réaction. Le sujet était décédé. J'ai traîné son cadavre dehors et jeté les restes dans le puisard. Une fois de plus, une créature inférieure a fait obstacle au progrès scientifique. Seule consolation : même les échecs nourrissent la connaissance.
Intrus
Il s'est passé quelque chose la nuit dernière. En arrivant au laboratoire, j'ai découvert que la porte de derrière avait été arrachée de ses gonds. Ses lourdes planches avaient été réduites à l'état de petit bois. À l'intérieur, mon équipement et mes provisions ont connu un destin similaire. Rien n'a été épargné. Et partout, de profondes entailles manifestement faites par un instrument métallique affûté. Après avoir passé des heures à examiner et comparer les marques, j'ai pu conclure que le sujet était revenu ! J'ignore comment, mais une myriade de questions se bousculent déjà dans ma tête. Il va me falloir un nouveau laboratoire avant de retrouver la bête et de lancer la phase suivante. Quel était le mot que le sujet a lâché quand il s'est effondré ? Était-ce un nom ? Je vais commencer par suivre cette piste, nous verrons où cela me mène.