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[Updated] Bilgewater : la Marée rougeoyante à l'horizon

[Updated] Bilgewater : la Marée rougeoyante à l'horizon
 
Update 22/07 : Rajout de contenu sur le mini-site
 
Du nouveau contenu a fait son apparition sur le mini-site ! Le début d'une histoire entre Graves et Twisted Fate, une carte de Bilgewater permettant d'explorer ce monde, et bien plus !
 
Champions mis à jour
 
Avec l'arrivée du patch 5.14, Gangplank et Miss Fortune ont reçu de grandes mises à jour. Gameplay et visuelle pour Gangplank, et principalement visuelle pour Miss Fortune.
 
 
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L'histoire se dévoile
 
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Les quais-abattoirs de la Ville aux rats. La puanteur en est reconnaissable entre mille.

Et pourtant m'y voici, caché dans la pénombre, inhalant les relents de bile et de sang des serpents de mer qu'on débite.

Je me fonds plus profondément dans l'obscurité et je baisse le rebord de mon chapeau sur mon visage en voyant débouler les membres lourdement armés des Crochets crantés.

Ces types ont une réputation de sauvagerie. En combat loyal, ils auraient peut-être le dessus sur moi. Mais je n'ai rien d'un Monsieur Loyal et je ne suis pas là pour me battre. Pas cette fois-ci.

Alors pourquoi suis-je ici, dans l'un des pires quartiers de Bilgewater ?

Pour l'argent. Évidemment.

Accepter ce travail était un pari, mais la somme promise était telle que je n'ai pas pu refuser. Et puis j'ai fait une reconnaissance dans les parages, pour mettre les atouts de mon côté.

Je n'ai pas l'intention de m'attarder. Je veux entrer et ressortir aussi rapidement et silencieusement que possible. Une fois le boulot achevé, je récupérerai ce qu'on me doit et je filerai avant l'aube. Si tout va bien, je serai à mi-chemin de Valoran avant qu'on repère la disparition de quoi que ce soit.

Les truands tournent l'angle du colossal abattoir. Cela signifie que j'ai deux minutes avant que leur ronde ne repasse par ici. Plus de temps qu'il n'en faut.

La lune est éclipsée par des nuages. Le quai se fond dans les ténèbres. Les caisses débarquées dans la journée sont réparties un peu partout sur le port. Rien de plus simple que de se déplacer à couvert.

Sur le toit du principal entrepôt, j'aperçois des silhouettes qui montent la garde, arbalètes en main. Ils discutent à voix haute comme des marchandes de poissons. Je pourrais porter une cloche de vache et ils n'entendraient rien.

Ils pensent que personne n'est assez stupide pour tenter d'entrer ici.

Un corps bouffi est suspendu pour servir d'avertissement. Il tournoie lentement dans la brise nocturne du port. C'est un horrible spectacle. Un énorme crochet le maintient en l'air. Le genre de crochet qu'on réserve d'ordinaire aux raies mantas.

J'enjambe les paquets de chaînes abandonnés sur la pierre mouillée et je me faufile entre deux grues. Elles servent au dépeçage des monstres marins. C'est à cause de ces boucheries que l'odeur pestilentielle imprègne tout dans la région. Quand tout ça sera terminé, il faudra que je m'offre de nouveaux vêtements.

De l'autre côté de la baie, au-delà des eaux des quais-abattoirs que souillent les appâts, des rangées de navires sont à l'ancre. Le reflet de leurs fanaux se balance doucement sur la surface. Un de ces vaisseaux attire mon attention. C'est un gros galion de guerre aux voiles noires. Je sais à qui appartient ce bateau. Tout le monde le sait à Bilgewater.

Je m'arrête une seconde pour jouir de la situation. Je suis sur le point de voler l'homme le plus puissant de la cité. Il y a toujours une certaine volupté à cracher au visage de la mort.

Comme je m'y attendais, l'entrepôt principal est plus verrouillé que l'esprit d'un bourgeois. Des gardes à chaque entrée. Des portes closes et barrées. Pour tout autre que moi, des obstacles infranchissables.

Je m'accroupis dans une allée obscure, en face de l'entrepôt. C'est une voie sans issue, et elle n'est pas aussi sombre que je le voudrais. Si je suis encore là au retour de la patrouille, ils me verront. Et s'ils me mettent la main au collet, il ne me restera plus qu'à prier pour une mort rapide. Le plus probable, c'est qu'on me conduira à lui... Et ce sera une façon beaucoup plus longue et beaucoup plus pénible de partir.

Comme toujours, l'astuce est de ne pas se faire prendre...

Et puis je les entends. La ronde revient trop tôt. Il me reste quelques secondes, au mieux. Je sors une carte de ma manche et je la fais glisser entre mes doigts. Cela m'est aussi naturel que de respirer. Ça, c'est la partie facile. Pour le reste, impossible d'aller plus vite.

Je laisse mon esprit errer tandis que ma carte commence à luire. La pression grandit autour de moi et je sens soudain que pour moi, partout est possible. Je ferme les yeux à demi, je me concentre, je visualise l'endroit où je dois être.

Puis c'est l'habituelle sensation au creux des tripes, et je m'évapore. Un simple déplacement d'air et je suis à l'intérieur de l'entrepôt. J'ai disparu sans laisser de trace.

Je suis vraiment bon.

Un des Crochets crantés jettera peut-être un coup d'œil dans l'allée. Si c'est le cas, tout ce qu'il verra, c'est une carte à jouer emportée par la brise.

Il me faut un moment pour retrouver mes esprits. Les lumières tamisées des lanternes extérieures s'infiltrent par les planches disjointes. Peu à peu, mon regard s'adapte.

L'entrepôt est surchargé, rempli des trésors pillés sur les Douze Mers : des pièces d'armure étincelantes, des œuvres d'art exotiques, des soies somptueuses. Toutes choses d'une valeur considérable, mais ça n'est pas pour cela que je suis venu.

Je cherche du regard les portes de l'entrepôt qui donnent sur les quais. Je sais que c'est là que je trouverai les plus récents arrivages. Je fais courir le bout de mes doigts sur les caisses et les coffres... jusqu'à ce que je tombe sur un petit coffret de bois. Je sens la puissance qui en émane. C'est pour ça que je suis ici.

Je soulève le couvercle.

Je peux enfin le voir. Un couteau d'un dessin exquis sur un lit de velours noir. Je tends la main...

Chh-chunk.

Je m'immobilise. Je reconnaîtrais ce son n'importe où.

Avant même qu'il ne parle, je sais qui se tient derrière moi dans l'obscurité.

« TF », dit Graves. « Ça fait un sacré bail. »
 
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Je suis ici depuis des heures. Certains s'ennuieraient à rester immobiles aussi longtemps, mais ma rage me tient compagnie. Je ne quitterai pas cet endroit avant d'avoir réglé mes comptes.

Bien après minuit, la vipère s'est enfin montrée. Il est soudain apparu dans l'entrepôt, grâce à son vieux tour de passe-passe. Je prépare mon fusil, prêt à l'éviscérer. Après toutes ces années à courir derrière ce sale traître, le voici enfin au bout de mes canons.

« TF », dis-je. « Ça fait un sacré bail. »

J'avais préparé un petit discours pour ces retrouvailles. Je l'ai oublié à la minute où je l'ai aperçu.

Mais TF n'a aucune réaction. Il est impassible. Pas de peur, pas de regret, pas l'ombre d'une stupeur. Impavide même face à un fusil chargé. Que les dieux le damnent.

« Malcolm, depuis combien de temps tu attends ici ? », me demande-t-il – et sa voix narquoise me plonge dans une rage folle.

Je vise. Je peux appuyer sur la détente et abandonner derrière moi un cadavre.

Je devrais le faire.

Mais pas encore. J'ai besoin de l'entendre s'expliquer. « Pourquoi ? » Ah, je sais bien qu'il va trouver quelque chose de malin à rétorquer.

« Ce fusil, c'est vraiment indispensable ? Je croyais que nous étions amis. »

Amis. Cette enflure se fiche de moi. L'envie me saisit de lui arracher la tête. Mais je dois garder mon sang-froid.

« Je vois que tu es toujours aussi coquet. »

Mes vêtements ont été déchiquetés par les raies mantas. J'ai dû nager pour passer les gardes. Depuis qu'il a trois sous en poche, TF se pique d'élégance. J'ai hâte de le chiffonner un peu. Mais d'abord, je veux des réponses.

« Dis-moi pourquoi tu m'as laissé tomber, ou on retrouvera des petits bouts de ta jolie personne dans tous les coins. » Voilà ce qui se passe quand on a affaire à TF. Vous lui donnez du mou et c'est vous qui vous retrouvez à danser au bout de ses ficelles.

Souple comme une anguille. C'était pratique quand nous étions partenaires.

« Dix ans au Mitard ! Tu sais ce que ça fait ? »

Il l'ignore. Pour une fois, il n'a rien d'ironique à répondre. Il sait qu'il m'a trahi.

« Ils m'ont fait des choses qui conduiraient la plupart des hommes à la folie. Seule la rage m'a permis de tenir. Et l'idée de te retrouver un jour. »

Il récupère vite. Il fait de nouveau le malin : « Tu devrais me remercier, alors. C'est grâce à moi que tu es en vie. »

Cette fois, je perds mon sang-froid. Je suis tellement furieux que j'en ai les yeux injectés de sang. Il essaie de me provoquer. Quand je serai aveuglé par la rage, il pourra jouer son petit numéro de disparition. Je respire profondément et je néglige l'appât. Il est surpris que je ne morde pas. Mais cette fois, j'aurai mes réponses.

« Combien ils t'ont payé pour me vendre ? »

TF se tient là, souriant, essayant seulement de gagner du temps.

« Malcolm, j'aimerais beaucoup avoir cette conversation avec toi, mais ce n'est ni le lieu ni l'heure. »

Presque trop tard, je repère la carte qui danse entre ses doigts. J'appuie sur la détente.

BLAM.

Plus de carte. La main n'est pas passée loin non plus.

« Idiot ! », aboie-t-il. Bien. Je lui ai enfin fait perdre son calme. « Tu viens de réveiller l'île au grand complet ! Tu sais à qui appartient cet endroit ? »

Ça m'est égal.

Je me prépare de nouveau à tirer. Je vois à peine ses mains bouger et les cartes explosent tout autour de moi. Je riposte, sans savoir si je le veux mort ou presque mort.

Avant que je n'arrive à le retrouver dans la fumée et les copeaux de bois qui giclent, une porte s'ouvre violemment.

Une dizaine de truands surgissent bruyamment et ajoutent à la confusion.

« Alors, c'est vraiment comme ça que tu veux que ça se passe ? », demande TF, prêt à me jeter une nouvelle poignée de cartes.

Je fais oui de la tête et je redresse les chiens de mon arme.

Il est temps de régler ça une fois pour toutes.
 
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La situation dégénère. Rapidement.

Tout l'entrepôt grouille de Crochets crantés, mais Malcolm s'en moque éperdument. Il ne s'intéresse qu'à moi.

Je sens venir la prochaine décharge de Graves et je m'esquive. La détonation est assourdissante. Une caisse explose là où je me trouvais une fraction de seconde plus tôt.

Je pense que mon ancien partenaire essaie de me tuer.

Je fais un saut périlleux au-dessus d'un stock d'ivoire de mammouth en lançant trois cartes dans sa direction. Avant qu'elles ne touchent, je suis déjà à couvert et je cherche un moyen de filer. Je n'ai besoin que de quelques secondes.

Il jure bruyamment, mais les cartes parviennent tout au plus à le ralentir. Ça n'a jamais été une mauviette. Et il est obstiné. Il ne sait jamais quand il faut laisser tomber.

« Tu ne t'en sortiras pas, TF ! », grogne-t-il. « Pas cette fois. »

Oui. Obstiné, on vous dit.

Mais il a tort, comme d'habitude. Je filerai donc à la première occasion. Ça ne sert à rien d'essayer de lui parler quand il a décidé de verser le sang.

Une autre détonation et des shrapnels ricochent sur une somptueuse armure de Demacia avant de cribler les murs et le sol. Je plonge à droite et à gauche, j'esquive et je feinte, je fonce d'un abri à l'autre. Il reste à mes basques, vociférant des menaces et des accusations, son fusil aboyant entre ses mains. Graves se déplace vite pour un homme de sa stature. Je l'avais presque oublié.

Et il n'est pas le seul problème. Cet imbécile a réveillé un nid de frelons avec ses tirs et son vacarme. Les Crochets crantés vont fondre sur nous, non sans avoir laissé des hommes pour interdire toutes les issues.

Il faut que je file. Mais pas sans ce que je suis venu chercher.

J'ai fait danser Graves dans tout l'entrepôt et je suis de retour là où nous avons commencé notre ronde. Il y a des Crochets entre mon butin et moi, et des renforts arrivent, mais je ne peux pas me permettre d'attendre. La carte, dans ma main, vibre d'une lueur rouge. Je la propulse droit dans les portes de l'entrepôt. La détonation les arrache à leurs gonds et disperse les Crochets. J'approche.

L'un des truands récupère plus vite que je ne l'espérais et tâche de me frapper avec sa hachette. J'esquive et lui casse le genou d'un coup de botte tout en jetant d'autres cartes à ses camarades pour leur apprendre les vertus de la modestie.

Mon chemin est libre. Je m'empare de la dague ornée que j'ai été embauché pour voler et la glisse à ma ceinture. La nuit est mouvementée. Je mérite un dédommagement.

Les portes sont à ma portée, mais les Crochets s'y entassent. Aucun moyen de filer par ici, je me dirige donc vers le seul coin tranquille de cet asile de fous.

Une carte danse dans ma main : je me prépare à disparaître. Mais alors que je suis sur le point de réussir, Graves apparaît. Il me suit comme un ours enragé. Son fusil parle à un Crochet cranté et doit lui dire des choses bien déplaisantes, parce qu'il tombe à la renverse.

Le regard de Graves est attiré par la carte qui luit dans ma paume. Il sait ce que ça signifie et il redresse vers moi ses canons fumants. Je suis obligé de filer, ce qui interrompt ma concentration.

« Tu ne pourras pas fuir jusqu'à la fin des temps ! », hurle-t-il.

Pour une fois, il ne se conduit pas stupidement. Il refuse de me laisser le temps dont j'ai besoin.

Il m'empêche de jouer à ma manière et l'idée que je risque de tomber entre les mains des Crochets commence à me peser lourdement. Leur chef n'a aucune pitié.

Parmi les mille pensées qui s'agitent dans ma tête, il y a la conviction que j'ai été piégé. On me propose de but en blanc un boulot facile, beaucoup d'argent au moment où j'en ai le plus besoin, et... surprise ! Mon vieux partenaire est là qui m'attend. Quelqu'un de beaucoup plus malin que Graves se joue de moi.

Mais je suis meilleur qu'ils ne croient. Bien sûr, je mérite des coups pour avoir été négligent. Et apparemment, il y a plein de monde par ici qui a envie de me donner ce que je mérite.

Pour l'heure, la seule chose qui compte est de filer d'ici. Deux tirs de Malcolm m'incitent à accélérer. Je me retrouve dos à une grosse caisse de bois. Un carreau d'arbalète se loge au-dessus de ma tête, à quelques centimètres à peine.

« On ne va nulle part ! », hurle Graves.

Je regarde autour de moi et je constate que les flammes de l'explosion s'attaquent au toit. En effet, il va être dur d'aller quelque part.

« On nous a vendus, Graves ! »

« Et tu t'y connais ! »

J'essaie de le raisonner.

« Ensemble, on peut se sortir de cette situation. »

Je dois commencer à être désespéré.

« Plutôt mourir que de te faire de nouveau confiance ! »

Je m'y attendais. En appeler à sa raison ne fait que l'enrager. Et c'est exactement ce dont j'avais besoin. Le distraire assez pour me téléporter hors de l'entrepôt.

J'entends Graves rugir à l'intérieur. Il vient sans doute de débouler sur la position que j'occupais une seconde plus tôt. Il n'y a trouvé qu'une carte qui le nargue.

Je lance un barrage de cartes à travers les portes, derrière moi. L'heure de la subtilité est passée.

J'ai un bref regret d'avoir abandonné Graves dans les flammes. Mais ça ne le tuera pas. Il est trop têtu pour ça. De plus, des quais en feu, c'est très sérieux dans une ville portuaire. Cet incendie est une excellente diversion.

Alors que je cherche la manière la plus rapide de fuir, j'entends une explosion derrière moi.

Graves s'est fabriqué sa propre porte d'un coup de fusil. Son regard ne parle que de meurtre.

Je le salue d'un coup de chapeau et je file. Il se lance à ma poursuite.

Je dois avouer que j'admire sa détermination.

Avec un peu de chance, ça ne me tuera pas cette nuit.
 
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Les yeux du gamin étaient agrandis par la panique tandis qu'on le conduisait vers la cabine du capitaine.

Ce sont les hurlements de douleur qui traversaient la porte au bout du couloir qui lui faisaient regretter sa décision. Personne à bord de l'énorme navire de guerre noir ne pouvait manquer d'entendre ces cris. C'était le but recherché.

Le bosco au visage couvert de cicatrices posa une main rassurante sur l'épaule du garçon. Ils s'arrêtèrent devant la porte. L'enfant frémit en entendant un nouveau râle percer la cloison.

« Du calme », dit le bosco, « le capitaine écoutera tout ce que tu as à lui dire. »

Il frappa vigoureusement à la porte. Elle fut ouverte par une énorme brute au visage tatoué, son immense sabre rangé dans son étui dorsal. Le garçon n'entendit pas leur échange. Son regard était vissé à la silhouette massive qui lui tournait le dos, assise dans la cabine.

Un costaud, le capitaine. D'âge moyen. Le cou et les épaules d'un taureau. Ses manches étaient relevées et ses bras ruisselaient de sang. Un grand manteau rouge était pendu dans un coin, avec un tricorne noir.

« Gangplank... », murmura le gosse des rues, rempli de terreur et de fascination.

« Capitaine, je pense que vous devriez entendre ça. »

Gangplank ne dit rien et ne se tourna pas. Il était comme concentré sur une tâche. Le marin tatoué poussa le garçon qui trébucha avant de retrouver son équilibre de justesse. L'enfant approcha du capitaine comme il l'aurait fait du rebord d'une falaise. Sa respiration s'accéléra quand il vit à quoi travaillait le pirate.

Des bassines d'eau tachée de sang avoisinaient sur son bureau des couteaux, des crochets et des instruments chirurgicaux.

Un homme était solidement ligoté devant lui. Seule sa tête était libre. Il regardait autour de lui dans un état de désespoir hystérique, le visage couvert de sueur.

Le regard du garçon fut inexorablement attiré par la jambe d'écorché du prisonnier. Le gosse réalisa soudain qu'il ne savait plus pourquoi il était venu.

Gangplank releva la tête pour dévisager le visiteur. Ses yeux étaient froids et morts comme ceux d'un squale. Il tenait une lame dans une main avec les délicatesses d'un artiste maniant le pinceau.

« L'art de la gravure sur os se perd », dit Gangplank, retournant à son travail. « Plus personne n'a la patience, aujourd'hui. Ça prend du temps. Tu vois ? Chaque entaille a un but. »

L'homme était toujours en vie, en dépit de l'état de sa jambe dont on avait pelé la peau et la chair jusqu'à l'os. Pétrifié d'horreur, le gamin regardait les volutes subtiles que le capitaine venait de graver sur la jambe. C'étaient des tentacules et des vagues. Un travail élégant, presque beau. Ça n'en était que plus horrible.

Le matériau vivant de Gangplank eut un sanglot.

« Pitié... », gémit-il.

Gangplank ignora la plainte et posa son couteau. Il lança un verre de whisky bon marché sur son travail pour nettoyer le sang. L'homme hurla à s'en arracher les cordes vocales, avant d'avoir la chance de perdre connaissance. Gangplank grogna de dégoût.

« Souviens-toi de ça, petit. Parfois, même ceux qui sont loyaux oublient quelle est leur place. Il faut le leur rappeler. Le vrai pouvoir, c'est la manière dont les gens te voient. Si tu parais faible, rien qu'une seconde, tu es fini. »

L'enfant approuva de la tête, le visage blanc.

« Réveille-le ! », dit Gangplank avec un geste en direction du matelot évanoui. « Il faut que tout l'équipage entende sa chanson. »

Pendant que le chirurgien de bord s'avançait, Gangplank reposa son regard sur l'enfant.

« Alors, qu'est-ce que tu as à me dire ? »

« Un... Un homme... », dit le gamin tétanisé. « Un homme sur les quais de la Ville aux rats. »

« Continue », dit Gangplank.

« Il essayait de se cacher des Crochets. Mais moi je l'ai vu. »

« Hmm-hmm... », murmura Gangplank que cette histoire n'intéressait pas. Il se pencha de nouveau vers son travail.

« Continue, petit », encouragea le bosco.

« Il avait des cartes à jouer bizarres qui faisaient de la lumière. »

Gangplank se redressa comme un colosse jaillissant des profondeurs.

« Dis-moi où ! »

La ceinture de cuir de son fourreau grinça quand il le prit en main.

« Près de l'entrepôt, le grand à côté des abris. »

Le visage de Gangplank s'empourpra de rage. Il enfila sa redingote et arracha son tricorne au mur. Ses yeux brillaient dans les lueurs de la lampe. L'enfant ne fut pas le seul à faire un pas en arrière.

« Donne au gosse un serpent d'argent et un repas chaud », ordonna le capitaine au bosco en s'élançant vers la porte de la cabine.

« Et que tout le monde se rende aux quais. On a du travail. »
 
Explorer le monde de Bilgewater
 
Une image interactive permet de découvrir le monde Bilgewater, en commençant par le lieu où se déroule l'histoire. Divers points permettent d'en apprendre plus sur les éléments qui composent cette image, en partant de la dague convoitée par Twisted Fate évoquée dans l'histoire, jusqu'au gang des crochets crantés.
 
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Battez-vous sur le pont du boucher !
 
À tout cela s'ajoute la nouvelle map, le pont du boucher, qui remplace l'abîme hurlant à titre temporaire pour le mode ARAM :
 
Le Pont du boucher était autrefois un pont de pierre menant à l'entrée d'un temple, mais il a fait l'objet d'un entretien des plus aléatoires et sert aujourd'hui à relier les quais-abattoirs et l'un des bas quartiers de Bilgewater.
 
En vidéo :
 
 
 
Skins de l'événement
 
Les skins vu précédemment sur le PBE ont commencé à être rendu disponibles dans la boutique. On retrouve pour l'instant celui de Graves coupe-jarret (750RP) et De Twisted Fate voleur à la tire (750RP), ce qui est logique, puisque l'histoire commence par parler d'eux. Les autres skins seront lancés lors de l'acte II !
 
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Packs de l'événement
 
Ce ne sont pas des nouveaux skins, mais Riot profite de l'événement pour mettre aussi à disposition des packs, sur le thème des pirates !
 
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Pack vétérans de Bilgewater (50% de remise)
 
 Des artistes inspirés par Bilgewater ont créé des skins imaginaires avant même que la cité portuaire n'accueille un événement de League of Legends. Ajoutez ces skins classiques à votre collection avec ce pack à coût variable pour 2996 RP (4118 RP s'il vous faut les champions) jusqu'au 10 août à 11h00. Le pack comprend Katarina de Bilgewater, Swain de Bilgewater, Rumble de Bilgewater (mythique), Fiddlesticks pirate, Tristana pirate et Ryze pirate (mythique).
 
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Pack fléau des mers de Gangplank (25% de remise)
 
Prenez le contrôle des mers de Runeterra avec le pack Fléau des mers de Gangplank ! Ce pack à coût variable est proposé à 3535 RP (4127 RP s'il vous faut Gangplank) jusqu'au 10 août à 11h00 et il comprend Gangplank matelot (mythique), Gangplank des forces spéciales, Gangplank minuteman, Petit soldat Gangplank (mythique), Gangplank sultan et Gangplank lugubre.
 
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Pack chasseur de primes de Miss Fortune (25% de remise)
 
Fanfaronnez avec le pack Chasseur de primes de Miss Fortune ! Ce pack à coût variable est proposé à 4547 RP (5139 RP s'il vous faut Miss Fortune) jusqu'au 10 août à 11h00 et il comprend Miss Fortune arcade, Don Fortune, Miss Fortune sucre d'orge (mythique), Mad Fortune (mythique), Miss Fortune agent secret, Miss Fortune cow-girl et Miss Fortune Waterloo.
 
Skins de balises & icône
 
Les champions ne sont pas les seuls à recevoir des skins. Si vous souhaitez un skin de ward pour l'événement, ou une icône, vous trouverez aussi votre bonheur !
 
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Produits dérivés
 
Pour finir, les produits dérivés relatifs à Bilgewater sont en promotion dans la boutique ! Les figurines de Graves, Miss Fortune, Gangplank, Nami, et Nautilus, sont à 20€ au lieu de 25€. La toute nouvelle statue de Twisted Fate, est en "promotion" à 200€ au lieu de 250€ (Et déjà en rupture de stock...), et nous avons également droit à d'autres nouveautés, comme un T-shirt Graves, un autre pour Twisted Fate (25€ chacun), et un tapis de souris Bilgewater (18€).
 
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Récompenses de Bilgewater : La marée rougeoyante
 
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La communauté part à l'abordage
 
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Bilgewater s'empare des événements communautaires ! Pour une durée limitée, inscrivez-vous à des événements spéciaux organisés dans votre région et en ligne tout autour du monde. En vous inscrivant aux Sections d'abordage, vous pourrez jouer avec d'autres participants sur la carte ARAM du Pont du boucher et au nouveau mode de jeu Micmac au marché noir.
 
 
Créations en papier
 
Racontez votre propre histoire liée à Bilgewater : la Marée rougeoyante en imprimant et en assemblant un champion en papier (ou quatre). Cliquez ci-dessous pour télécharger les modèles, puis partagez vos créations en ligne avec #bilgewater.
 
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Forg1ven sanctionné par Riot
Mise à jour sur le PBE (21/07)
 
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People in conversation:
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  • This commment is unpublished.
    thegoldenkill · 9 years ago
    J'ai vue sur cette page qu'il y a marquer acte 1:1jour
    D'autre info ?
    • This commment is unpublished.
      Philidia
      • Administrateur du site
      · 9 years ago
      En théorie, on va avoir des news sur plusieurs jours. C'est comme ça que Riot procède en général avec ce contenu
  • This commment is unpublished.
    youpioou
    • Rédacteur/Modérateur
    · 9 years ago
    Les réductions sur les figurines vont durer jusque quand ? Certaines me font de l'oeil :p.
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