Dans cette série d'articles, je vais vous proposer une description et une analyse des splash-arts officiels et des fan-arts. Certaines descriptions sont sérieuses, d'autres un peu moins, il devrait y en avoir pour tous les goûts. Prenez le temps de cliquer sur les images, elles seront accessibles en grande taille.
N'hésitez pas à commenter et critiquer et proposez des splash-art/fan-art si vous voulez que j'en fasse l'analyse. Un strawpoll est également présent pour m'aiguiller.
Poppy Classique
La Yordle démacienne n'est plus le monstre graphique qu'elle était. Désormais, ce petit personnage est un concentré de mignonnerie et de délicatesse et cela se reflète dans la nouvelle image de présentation.
Sous un ciel gris d'automne, Poppy tourne le dos à des soldats en armure. Vêtue de son armure de cuir, la yordle au pelage bleue et aux couettes blanches tient son imposant marteau à la base du poids. Son bouclier nonchalamment relevé sur l'épaule droite, elle tourne son regard mélancolique vers un champ de coquelicot, dont le nom anglais est poppy.
Pourquoi tant de profondeur dans son regard ? Quelle pensée anime son esprit et la perturbe tant ? Il semblerait que la mort hante cette demoiselle. De nombreux indices laissent penser que Poppy se trouve dans un cimetière militaire. Les armures abîmées sont de pierre et non d'acier. Personne ne les habite et il s'agit certainement d'un lieu de recueillement comme le sont les croix blanches ornant les ossuaires de notre monde. Il peut également s'agir de gisants, ces statues funéraires de l'art chrétien, représentant habituellement un personnage glorieux.
La présence de coquelicot renforce aussi cette idée. Ce symbole n'est pas utilisé en France mais les pays anglo-saxons ont adopté cette fleur en souvenir des combattants morts au combat. Le poème
In Flanders Fields (
Au champ d'honneur) écrit par le lieutenant-colonel John McCrae en 1915 est à la base d'un mouvement de levée de fonds pour aider les gueules cassées. Depuis 1921, on retrouve cette fleur dans tous les cimetières militaires anglo-saxons.
Avec un point de vue au sol, Poppy donne l'impression d'être assez grande. Néanmoins, cette Yordle, si grande soit-elle, reste minuscule parmi l'ensemble des héros morts aux combats et semble perdue au milieu de tous les ex-receveurs potentiels du marteau. Ce cimetière n'est qu'une étape pour la gardienne du marteau. Elle n'a pas le temps de rendre hommage aux morts et doit se débarrasser de cette arme qui n'est pas à sa taille. L'apparition du Soleil parmi les nuages nimbe de ses rayons Poppy qui ne se rend pas compte qu'elle est l'héroïne de Démacia. Déjà, elle reprend son chemin.
Wukong Dragon de Jade
Ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace et ce n'est pas Wukong qui vous dira le contraire.
Maître du style Wuju, le Roi Singe médite, perché sur un toit. Dans une posture instable, il maintient son équilibre grâce à sa queue et son bâton. Ses différentes pièces d'armure sont sculptées en forme de tête de dragon et agrémentées de jade.
Sun Wukong semble s'être échappé de la montagne des Cinq Doigts, la Wushouzhishan 五手指山, dans laquelle il avait été enfermé par le Boudha historique. Le cercle de métal qui le restreignait est encore fixé sur son crâne. Ses yeux brillent d'une étrange lueur verte, la colère semble l'animer. De sa main droite, il réalise le Prana Mudra , un geste symbolique associant la terre au feu afin de donner énergie et vitalité, sa quête sera longue.
Cet artwork est une véritable ode à la culture chinoise. La taille du jade, qu'il s'agisse de jadéite ou de néphrite, est une pratique qui existe depuis plus de six millénaires. Les gisements furent tellement exploités que cette ressource est épuisée aux alentours du troisième siècle en Chine. Les deux pièces archéologiques les plus connues lorsqu'on évoque le jade chinois sont les Dragons-cochons Zhulong et les armures de jade. Les premiers sont les précurseurs de l'image du dragon chinois et la ressemblance de ces pièces avec le dragon figurant sur l'artwork est frappante. Les armures de jade ne sont pas des objets militaires mais des objets funéraires de grand prestige.
Graphiquement, je trouve l'artwork plutôt réussi même si le véritable intérêt réside dans l'histoire qu'il raconte. On a le sentiment que quelque'chose de grand se prépare mais nous n'en serons que les spectateurs.
Le mot d'HMS : Ça faisait quelques semaines que je n'avais pas posté. Les examens de fin de semestre m'ont pris pas mal de temps mais j'avais envie de sortir un article en cette fin de semaine. J'espère qu'il vous a plu et que vous aurez appris des choses. Je n'ai pas le temps de chercher des œuvres en parrallèle des artworks proposés mais ça reviendra pour le prochain article. Le prochain épisode d'UASA sortira probablement en janvier mais vous aurez un article durant la période des fêtes. Je vous laisse un petit sondage pour la prochaine fois et n'hésitez pas à me proposer d'autres artwork.
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